lundi 3 janvier 2011

Changement de site internet !

Bonjour à tous !

Cela fait un bon moment que je n'ai pas écrit sur mon blogue, surtout pour une raison : j'ai maintenant un site internet ! Et oui, une gracieusité de Jean-Michel Lebeau et de Cortex Média (www.cortexmedia.ca). Vous pouvez maintenant aller y jeter un coup d'oeil au www.tommydion.com. Ceci dit, je ne vais plus mettre à jour ce blogue, je vais écrire directement sur mon site.

Merci de me lire, on se voit sur tommydion.com !

vendredi 10 décembre 2010

Noël approche...

Et oui, comme noël approche, cela signifie beaucoup de choses : fin de session, party de noël, party de famille, du temps avec ses proches... mais aussi le froid, la neige, le grattage de char, les pieds gelés, les doigts gelés, le pelletage et les rhumes. Je pense que ça s'équivaut, la seule différence c'est que le bout fun ne dure seulement que 2 semaines et le bout plate dure 3 mois.

Ah mais j'oubliais, est-ce qui parait y'a des joies de l'hiver ! De mon côté, je dois chercher loin pour en trouver. Mais non mais non... je suis un peu trop dramatique, j'avoue que c'est pas si pire l'hiver, habillé comme un ours, triple épaisseur, double mitaine et double bas. J'avoue que j'aime courir dans le froid et rentrer se mettre au chaud. J'aime aussi faire des bonhommes de neige...  Jouer dehors, aller glisser avec Mia, ma petite fieulle (photo)... Où je voulais en venir avec ça déjà ?? Ah oui, essayer de me convaincre que j'aime ça finalement l'hiver.

Cela fait maintenant presque 3 semaines que j'ai repris l'entraînement ! Ça va très bien, toujours une relation comme-ci comme-ça avec la piscine, mais la motivation et l'effort est au rendez vous, c'est ça l'important.
Je joue au tennis, badminton ou squash une fois par semaine, c'est bon de mettre un peu de variété dans les entraînements. Petite note pour le squash : c'était ma première expérience, et je peux vous dire que c'est le sport de plus défoulant au monde ! À prescrire après un mauvais examen ou une mauvaise journée.

Je vous laisse, je vais aller monter le chauffage

Tom

samedi 4 décembre 2010

Récit de course Marathon de Boston

Salut !

Comme ce soir je me sens nostalgique et que je viens tout juste de relire mon récit de course du marathon de Boston, j'ai décidé de vous en faire part. Juste le relire m'a donné des frissons... Quelle expérience de course et de vie.

Bonne lecture !


Ce matin-là je devais me réveiller assez tôt, car je devais prendre un autobus à la ligne d’arrivée entre 6h et 6h30 pour me rendre au village des athlètes, c’est-à-dire la ligne de départ. Comme je déteste être en retard, je me lève à 4h50, avec une bonne nuit de sommeil dans le corps. Toujours zen, je prends ma douche, mon déjeuner et ma mère vient me porter à une bouche de métro pour me rendre à l’arrivée. Je réussi à m’y rendre sans trop de problème, j’avais juste à suivre la foule.

J’embarque finalement dans l’autobus vers 6h30, pour arriver au village à 7h45. J’explore un peu les lieux, je prends vite un bagel, une bouteille d’eau, un petit café et un petit verre de gatorade et je vais m’installer sur le gazon, couché sur le dos. Je relax le plus possible, je profite du moment avec le soleil brillant à son plein. À 8h30 je décide de bouger, alors je vais à une table plus loin, où je rencontre 3 québécois d’une trentaine d’années. Même très bien habillé, je commence à avoir assez froid avec le vent glacial du matin. Mes muscles sont constamment contractés, incapable de me relaxer. 

À 9h15 je vais porter mon sac pour ensuite me diriger au départ qui est environ à 1.5 km. Je suis maintenant en petite short et en t-shirt, complètement congelé avec le vent de face. J’arrive au départ à 9h40, je prends une bonne place dans ma rangée et j’attends. Mes muscles sont toujours aussi contractés que plus tôt ce matin, je me dis que je perds énormément d’énergie, voyons voir si je vais ressentir tout ça durant la course. Les pros arrivent, j’ai la chance de voir Ryan Hall et Meb Keflezighi, les 2 américains favoris. Voici l’hymne national des États-Unis, les jets qui nous passent juste au dessus et quelques secondes plus tard, le feu de départ. Ça prend quelques secondes avant que je puisse avancer et hop, c’est parti !

Enfin je me réchauffe assez rapidement, je trouve mon « beat » de course, peut-être un peu trop rapide, mais je suis assez constant. Malheureusement il y a juste les marqueurs à chaque KM pendant les 5 premiers… Ensuite on les voit juste à chaque 5km, alors c’est difficile de savoir si je garde le même pace. Voici mes sensations après 5km de course : mal au psoas gauche, à l’ischio gauche et au mollet droit. Bon, ça commence mal. Après 10km j’ai déjà mal aux jambes comme si je venais d’en courir 20. Maintenant je sais ce que c’est une mauvaise journée ! Tant pis, j’essai de garder le même rythme et on verra bien ce qui va arriver, après tout je vais avoir mal d’une manière ou d’une autre.. Voyons ce que ma tête peut endurer. Les KM s’enchaînent, je suis assez surpris de ma constance. À mi-course j’ai assez mal aux jambes, assez même pour changer légèrement ma technique de course et me mettre en mode « économie ». Je me rappel qu’à mon marathon en août dernier je m’étais mis en mode économie seulement au 35ième km… Ouff, je crois que ça va être plus difficile que prévu ! N’aidant pas la cause, je commence à avoir mal au ventre à ce même moment (qui a duré toute la course). Me voilà au km 25, toujours dans la douleur. Je suis tout à fait conscient que le bout difficile du parcours arrive (environ 8km de côte). Comme je commence à monter, j’ai un « regain » d’énergie. En fait ce n’est pas vraiment un regain, mais plutôt le mal qui change de place ce qui me fait du bien. Je commence à dépasser beaucoup de monde, j’en vois plusieurs qui s’arrêtent, qui marchent… Bizarrement, c’est à ce moment-là que je me sens le mieux depuis le tout début de la course. Même avec des douleurs intenses aux jambes, ma tête a pris le dessus et je garde le rythme. Km 30, ……35, celui-là j’avais hâte qui arrive ! La foule est déchaînée, j’entend à quelques reprises : you look good ! ou encore you look sexy ! (par une fille bien-sûr) ce qui me donne de l’énergie. Je cache tout de même ma douleur derrière un sourire, je tappe encore dans les mains des enfants, faut quand même profiter au max de l’expérience ! Je pense à tout le monde qui me regarde sur internet, qui pensent à moi, ce qui me donne des frissons et l’énergie nécessaire pour continuer à garder difficilement le rythme.

Les derniers 100m de la course
Les miles me semblent de plus en plus long à arriver, encore plus le km 40… ! FINALEMENT j’y arrive à ce 40e kilo, plus que 2km… un peu plus que 8 minutes aller lâche pas Tom ! Je franchis le dernier mile, le dernier ! J’entends tout le monde crier COME ON 1 MORE MILE TO GO, GO TOM (parce que j’avais marqué mon nom en dessous de mon dossard). Je vous dis, la foule est vraiment trop incroyable TOUT au long des 42.2 km ! J’avais jamais vu ça. Je tourne le dernier coin et je vois au loin la bannière FINISH. Wow j’ai réussi, aller plus vite plus vite, mais mes jambes sont incapables de m’écouter ! Je traverse la ligne d’arrivée, plus content que jamais, je vois mon temps sur ma montre : 2h52. Wow. Quelle sensation (en fait j’en avais plus vraiment, mais bon). 

Peu après je vois ma mère, trop gentille, qui patiente là depuis plus de 2h juste pour avoir une bonne place pour me voir arrivée. Je la sert fort dans mes bras, on parle un peu et on se donne rendez-vous un peu plus tard. Je marche tranquillement et un peu plus loin, je me met à faire des push up. Ça fais drôlement du bien..! Les bénévoles et les participants me trouvaient un peu fou, mais ils ne savent pas comment ça fait du bien ! Ce qui était drôle aussi c’est que pendant que je faisais des push up, il y en a d’autres qui étaient pris rapidement en charge par des bénévoles, soit qu’ils s’écroulaient par terre, tombaient sans connaissance ou perdaient totalement la carte.
Cette course est un exemple  parfait qu’on ne doit jamais arrêter d’y croire. Je ne veux pas faire la morale, mais juste vous faire prendre conscience que c’est fou de voir jusqu’où on peut aller si on n’arrête jamais d’y croire !! Ce fut sans aucun doute la course la plus difficile de ma vie.
J’ai finalement pris le 649e  rang sur plus de 23 000 avec un temps de 2h52:39

Je voudrais remercier tout le monde qui m’ont encouragé et pensé à moi, c’est grâce à vous que j’ai pu terminer avec un bon temps ! J’ai vraiment souvent pensé à vous durant ma course. À chaque fois ça me donnait de l’énergie et dieu sait que j’en ai eu besoin ! Mais, la personne que je remercie le plus est ma mère, elle qui m’a suivi tout au long de la fin de semaine, qui s’est levé aux petites heures du matin juste pour moi, qui a gelée à la ligne d’arriver juste pour me voir arriver… Merci maman !

lundi 22 novembre 2010

Il est temps de repartir la machine


Bonjour à tous ! Ça fait un bon moment que je n’ai rien écrit, preuve que je décroche bien ! ;)
Les derniers temps ont été assez tranquilles, c’est un peu la routine qui est embarquée, mais pas totalement. Je dis pas totalement car je n’ai pas encore repris la vie de « moine » d’un triathlète, c'est-à-dire s’entraîner, dormir et manger. J’ai fais quelques apparitions à des entraînements cette semaine pour me mettre l’eau à la bouche et je crois que ça marché ! Je suis content car j’ai cru pendant un moment que ça allait être plus difficile que prévu repartir la machine pour l’année, mais ce ne sera pas le cas. (fiou!)
Le retour le plus difficile a été sans aucun doute dans l’eau ! Ouff… Je n’en parlerai même pas, je vous laisse deviner.

Congrès CSEP 2010
Vous vous rappelez peut-être, la dernière apparition sur mon blog était lorsque j’étais en route vers ce congrès (Société Canadienne de Physiologie de l’Exercice). Ce fût un séjour dans la ville de Toronto très plaisant et instructif, faisant coup double car d’une part c’était ma première expérience dans un congrès et d’autre part je n’avais jamais été à Toronto.  
                Le congrès : très intéressant. Même s’il n’y avait pas assez de présentation sur la performance, ça m’a fait découvrir ce qui était à la « mode » dans le monde de la recherche, en plus de me donner un bel aperçu de ce qui m’attend à la maîtrise.
                La ville : Très moyen. Commençons par notre hôtel… Les femmes de chambre étaient en manifestation dans le stationnement toute la journée, alors nous n’avions pas de service à nos chambres. Ensuite, il n’y a pas de place pour courir… Faisant sorte que la ville perd beaucoup de points dès le départ. Sinon c’est une grande ville un peu comme les autres, un gros building par-ci, un autre par-là.
                Somme toute, avec de la bonne compagnie, j’ai passé un très beau séjour !

Entrevue avec Stéphane Turcot pour l’émission « Esprit sportif »
Lundi dernier j’avais un rendez-vous avec M. Turcot, un journaliste sportif qui tient une émission à TVA, l’Esprit sportif. En arrivant là bas je ne savais pas du tout à quoi m’attendre, car je n’avais jamais eu la chance de regarder un de ses reportage. Le voyant arriver avec son caméraman m’a enlevé tous doutes : j’allais être filmé ! La rencontre s’est fait très vite, à l’intérieur de 45 minutes j’étais déjà parti.

À défaut d'avoir un mois de novembre pluvieux,voici celui d'Hawaï...

On a parlé un peu avant, il m’a interviewé (je veux préciser qu’il ne m’avait pas du tout donné d’indices sur les questions qu’il allait me poser, alors j’ai tenté le plus possible de ne pas avoir l’air niaiseux en restant bloqué sur une de ses questions !), on a reparlé par la suite et thats it, il restait juste à voir ce qui allait faire avec ça. Vous pouvez visionner le reportage sur internet à cette adresse en cliquant sur "consultez toutes les archives" et c'est l'émission du 16 novembre http://tva.canoe.ca/stations/cfcm/espritsportif/88916.html . Je crois qu’il a bien fait ça, je suis bien content du résultat final.
Je vous laisse, passez une excellente semaine et portez vous bien !
Tom

mercredi 3 novembre 2010

La vie normale

C'est là que je me rend compte qu'une vie de triathlète est une vie d'excès. On ne fait pas tant de choses différentes que les gens "normaux", mais tout ce qu'on fait est en excès, à 100 milles à l'heure : on s'entraîne en excès, mange en excès, dort en excès, et vous connaissez la suite. Là, depuis presque 3 semaines, je ne suis (presque) plus en excès. J'ai une vie qui ressemble davantage à celle de mes colocs.

Je me couche un peu plus tard (je réussi à me coucher après 10h, chose que je n'étais pas capable de faire !) et je me lève un peu plus tard car je ne vais pas nager le matin. Ah que c'est l'fun se lever sans avoir à penser qu'on doit aller nager !Je m'entraîne comme des personnes civilisées et non comme un crinqué... La seule exception, c'est au niveau de la nourriture... Il me semble que je ne cesse pas de manger en excès... Mais bon vu ma corpulence, ça l'air que je ne dois pas arrêter de manger comme ça, sinon je vais me dissoudre...

Ce que j'apprécie le plus dans tout ça, c'est le fait de ne pas avoir un horaire fixe. Mon stage me donne la chance d'avoir un horaire très flexible, alors je peux programmer mes journée comme je le veux. Ah ça me tente d'aller fiare un ti jogg ? hop j'y vais. Ah une tite muscu  ? hop j'y vais. Badminton ? Tennis ? why not ? Et le tout, sans avoir aucun objectif de performance. S'entraîner la tête vide.

En ce moment je me sens comme un homme d'affaire, je vous explique. Je suis actuellement dans un train, en direction de Toronto pour un congrès. Je suis "plugger" sur mon portable comme si je faisais du travail sérieux (comme 90% des gens font autour de moi). Vous voyez l'image à la télévision de la personne qui est dans le train devant son portable, l'air si confortable avec un sourire et qui fait semblant de travailler ? Eh bien c'est moi.

Je vais au congrès de la CSEP (Canadian Society for Exercise Physiologie) jusqu'à samedi, premier congrès à vie auquel je vais assister. J'ai super hâte, ça devrait être très intéressant... Du moins, je l'espère.

Ah oui, la semaine passée j'ai reçu une bonne nouvelle. Depuis quelque temps j'étais en contact avec le représentant canadien de  CompresSport (www.compressport.com) pour une possibilité de commandite. Le tout s'est concrétisé lorsque j'ai signé un contrat avec eux pour l'année 2011 !  J'étais très content et excité puisque c'est ma première commandite à vie.

Je vous redonne des nouvelles bientôt, d'ici là ne faites pas trop les fous

Tom

mardi 19 octobre 2010

Récit de course championnat du monde d'Ironman, Hawaï

Ça y est, le jour J est arrivé. C’est en traversant la ligne d’arrivée ce soir que ma première « vraie » saison de triathlon sera terminée. Je me lève encore sans mon cadran à 4h du matin, sans trop avoir dormi ce qui est tout à fait normal… Il ne faut surtout pas compter sur la dernière nuit avant une compétition pour bien se reposer ! Première constatation en me levant : j’ai le nez congestionné et mal à la gorge. Je ne m’en fais pas avec ça, je ne le dis à personne pour ne pas stresser mes parents davantage (je vous dirais qu’ils étaient pas mal plus stressés que moi.. !). Je suis calme, prends mon déjeuner d’avant course habituelle, prépare mon « stock » pour partir et je relaxe en visualisant ma journée.
Nous partons alors pour la zone de transition vers 5h. Il fait légèrement plus frais qu’à l’habitude, mais ça se réchauffe très rapidement. Plus nous nous approchons de la zone de transition, plus nous sentons la fébrilité dans l’air. La petite musique de fond avec la voix de Mike Reilley rendent ces moments –à quelques reprises émouvantes, inoubliables.  Je vais me faire marquer, puis j’entre dans la zone de transition pour gonfler mes boyaux, mettre mes souliers de vélo sur mes pédales et vérifier qu’il ne me manque rien. J’en profite également pour visualiser mes transitions. Comme tout au long de la semaine, beaucoup de gens restent surpris lorsqu’ils s’aperçoivent que je fais la course. Ils pensent aussitôt que c’est moi le plus jeune car j’ai l’air d’avoir 16 ans, mais non heureusement que ce n’est pas moi, sinon j’aurais été obligé d’aller sur le stage lors du banquet d’avant course !  Je ressors de la transition pour voir mes parents une dernière fois avant le départ, on se serre fort et hop, me voilà en marche pour le départ qui se donne dans environ 10 minutes.

Natation
Départ pas mal plus stressant qu’à Louisville, puisque cette fois-ci c’est plus de 1700 athlètes qui partent en même temps avec le même objectif en tête : tenter le moins possible de se faire déranger en nageant de façon rigoureuse. Je suis à la ligne de départ 3 minutes avant le coup de canon. Je fais un peu de nage surplace, je me place en position de nage statique et « BOOM » le coup de canon nous perce les tympans. Je tente de nager sur l’eau même si c’est difficile, je ne me laisse pas faire, je bats des pieds plus fort qu’à l’habitude et je me fous un peu de ma technique pour les 5 premières minutes car je nage sur des personnes et non sur de l’eau. J’ai vraiment aimé les 15 premières minutes, il y avait beaucoup d’action ! Par la suite ça s’est calmé, sauf en arrivant aux bouées (environ à chaque 500 mètres) où ça se bousculait pas mal. Je reçois des coups de pieds par-ci par-là mais rien de trop grave. Je me sentais assez bien dans l’eau, j’espérais avoir fait un bon temps malgré le départ de masse.
En sortant de l’eau l’animateur me nomme (c’est mes parents qui me l’ont dit car je n’ai pas entendu) et je m’enligne vers mon sac de transition, la tente pour me changer, au petit coin et pour finalement prendre mon vélo. Me voilà en route vers Hawi à plus de 80km d’ici. J’espère qu’il n’y aura pas trop de vent !
Vélo :
Tout au long de la semaine lorsque je roulais sur le parcours j’avais un vent de dos à l’aller. Cette fois-ci, j’avais un vent de face. Je me dis que si je suis chanceux, je l’aurais de dos au retour, ce qui me permettrait de finir fort. Les 45 premiers km ont été caractérisés par un mal de ventre assez inconfortable, rendant mon plan alimentaire difficile à suivre. Malgré tout je garde un bon rythme, aux alentours de 35km/h de moyenne. Je me sens bien jusqu’à 10km du turn around, où ça ne fait que monter avec des vents de côtés soufflant entre 60 et 80km/h (il paraît que c’est le 3e plus venteux de l’histoire). Je n’avais jamais vu ça de ma vie, il fallait vraiment rester concentré, sinon nous tombions. J’oublie légèrement de bien me nourrir et m’hydrater, car il suffit juste d’un gros coup de vent pendant que je prends ma gourde ou une barre et hop, je suis par terre. Je me rends finalement au turn around, mais je me dis que le retour ne sera pas une partie de plaisir même, si c’est 10km plutôt descendants. Comme de fait, je n’arrive pas à prendre un bon rythme à cause du vent. Plusieurs personnes m’avaient dit que cette portion du parcours était venteuse. Je les croyais, mais sans trop apporter une grande importance. Je me disais que c’est juste du vent, que j’avais déjà roulé à maintes reprises sous des vents assez forts… Mais là, je ne m’attendais vraiment pas à des vents de cette vitesse ! Vers la fin je commençais à avoir hâte de sortir de cette portion de parcours car je ne m’amusais plus vraiment ! Finalement je sors sain et sauf (j’ai vu quelques personnes qui avaient chutées, avec des ambulances sur le côté) et je tente d’établir un bon rythme jusqu’à la fin (environ 60km)… Sans succès ! Je n’ai plus de bonnes sensations, peut-être que le fait d’avoir mangé un peu moins que prévu durant cette portion m’ait été fatal. Je mange alors en double, je prends du coke à chaque ravitaillement, mais il semble que ce soit trop tard, je peine à rouler à un rythme qui me plaît, en plus d’avoir un léger manque d’énergie. Ah oui j’ai oublié de mentionner, j’avais encore un vent de face ! Cela n’aidait pas vraiment à ma situation. C’est un classique à Hawaï, le vent change souvent de direction. La dernière partie du parcours a été très difficile mentalement et non physiquement. Je n’avais même pas mal aux fesses, ni au dos, ni au cou, ni aux jambes. J’avais juste de la difficulté à pousser sur mes pédales. Mes pulsations étaient basses (entre 128 et 135 BPM), j’avais hâte de terminer ! Enfin le dernier mille arrive et en arrivant à la zone de transition j’aperçois mon fan club qui m’acclame, ce qui me redonne de l’énergie. Merci ! Maintenant place à ma portion favorite, la course à pied !
Juste avant d’entrer dans la zone de transition j’ai reçu un coup de talon qui m’a fait boiter pendant un moment, mais aussitôt que je suis sorti de la transition, voyant tout le monde m’encourager, je n’y pensais plus et j’avais seulement le goût de sourire ! (photo)
Course à pied :
Oh que ça fait du bien courir, je commençais à avoir hâte à ce moment ! Je me sens très bien, je pense vraiment pouvoir courir aux alentours de 3h20-3h30, tel était mon objectif. Le début du parcours allait à  merveille, il y avait beaucoup de personnes sur les côtés qui nous encourageaient et qui nous prenaient en photo (d’où l’importance du sourire !). Les 12 premiers milles se sont fait comme dans du beurre. C’est peu après en sortant de la ville que le tout s’est gâté. En fait, c’est entre le km 25 et 30 que ma vitesse a dégringolée, mes jambes ne m’écoutaient plus du tout. La chaleur était intense (40 Celsius), mais je ne crois pas que c’est ce qui m’a ralenti le plus. J’avais drôlement hâte d’arriver au fameux Energy Lab où je fais mon turn around.
À ce moment-là il ne me restera que 12-15km. Avant d’arriver à ce tournant, j’ai l’impression que la route s’allonge. C’est loin ! Finalement j’aperçois au loin des personnes qui tournent à gauche pour se rendre au Energy lab, ce qui me donne un peu de motivation. Trop peu trop tard, mes jambes elles ne veulent plus rien savoir. Au demi-tour je me suis mis à accélérer légèrement, mais aussitôt rendu sur l’autoroute qui me mène à l’arrivée (à ce moment-là il reste environ 11-12km), mes jambes m’ont rappelé qu’elles en avaient assez. Ma tête voulait, mais mon corps ne m’écoutait plus. J’ai beau caler un verre de coke à chaque ravitaillement, mais rien ne pourra rétablir l’état de mes jambes. En arrivant entre le km 30 et 35, je me disais pour me motiver que c’est juste la distance d’un petit jogg facile quand je suis à Sherbrooke. Ça passe vite et c’est l’fun, mais là c’était une autre affaire. Je me concentrais davantage sur ma technique et je visionnais Ali’i drive (les 800m avant l’arrivée). Enfin, j’arrive dans la ville ! Les gens sont là pour me supporter, j’ai retrouvé mon sourire et je sens à peine mes douleurs aux membres inférieurs. Je me laisse transporter par les spectateurs jusqu’au finish, certainement le moment le plus intense du voyage. Mes parents me laissent un petit drapeau du Québec que je vais fièrement porter jusqu’à l’arrivée. Je marche les derniers mètres avant de traverser la ligne afin de savourer pleinement le moment présent. 

En marchant pour aller prendre mon sac d’après course et de la nourriture, je me disais que ma saison était terminée, que j’étais fier de ce que j’avais accompli tout au long de l’été même s’il y a eu des moments très difficiles. J’avais un objectif en tête auquel je croyais, alors rien au monde n’aurait pu m’empêcher d’y arriver.
Même si je suis légèrement déçu de mon temps, je me dis que j’étais là pour apprendre et pour prendre de l’expérience. Je ressors grandi de mon séjour à Hawaï et on se donne rendez vous dans 2 ans, lorsque j’aurai 24 ans pour tenter de faire un top 7 de ma catégorie !

Maintenant je prends un bon mois pour décrocher du triathlon, je veux faire ce que je veux et ce, n’importe quand. Je dois en profiter, ça n’arrive qu’une fois par année !
Je voudrais remercier tous ceux qui ont travaillé avec moi pour me permettre de réaliser ce rêve (Louis Garneau, Newton et CompresSport), mais une mention spéciale à mes parents qui ont toujours été là pour moi quand j’en avais besoin, qui me supportent à 200% dans ce que je fais et surtout, qui croient en moi ! MERCI



lundi 18 octobre 2010

Belle journée d'automne (dans ma tête)

Oui je dis dans ma tête car hier il n’a pas fait beau : y ventait, faisait frette et il pleuvait. Mais c’était une belle journée car je suis allé en bike prendre de l’air, première activité physique quelconque depuis Hawai samedi dernier. Ça fait du bien.

Dans ma tête il faisait beau pour plusieurs raisons : saison incroyable terminée, je suis en période de transition (je fais ce que je veux, n’importe quand) et ça sent bon dehors (c’est pas la meilleure raison, mais je devais en trouver une autre).

J’ai fais une sortie de 50km, très relax, ça m’a pris 1h50. Une autre heure cinquante seul avec ma tête. J’en ai profité pour faire un review de ma saison : les hauts et les bas, les moments forts, ce que j’aurais changé, ce que j’aurais dû faire... J’ai aussi profité du moment; rouler juste pour le plaisir… plus aucun poids sur mes épaules, pas de compétition en vue, je me sentais léger.  En plus ça sentait bon. J’étais, comme dirait Rick, en homéostasie, dans un état de bien-être total. J’avais le gros smile, même sous la pluie. Les automobilistes devaient me trouver un peu fou. Par contre, vers la fin j’avais un peu hâte d’arriver. On pouvait toujours voir mes dents… mais pas à cause d’un sourire, mais d’un grimacement puisque mes pieds étaient complètement congelés.

Ah ce qu’on est bien en transition ! C’est la première fois que je vois vraiment l’importance de cette période dans l’année. C’est le temps de décrocher, de faire autre chose de sa vie à part biker, courir, nager, manger et dormir. Je me donne un gros mois de décrochage, pour ensuite repartir en force afin de préparer une autre saison excitante.  Je veux en profiter pour jouer au tennis, faire de l’escalade, un peu de muscu, badminton… Vous allez me dire que c’est pas ben ben plus reposant, mais dans ma tête, OUI ! Ah oui, j’ai hâte de reprendre un ti 10 livres parce que là… Ben c’est ça.

À plus tard !